
Abdourahamane est né au cours de l’année 2012, à Baboul Goronbain au Niger, un village de « cambrousse » que vous ne trouverez même pas sur Google Plan. Issu d’une famille (très) nombreuse, d’un père vendeur ambulant de thé et de pain, et d’une mère ménagère, la vie du petit Abdou a plutôt mal débuté. À 4 ans, notre médecin référent lui a diagnostiqué une malformation cardiaque. Cela faisait 4 années que ce petit bout ne pouvait grandir et se développer normalement tant il était essoufflé et dénutri.
Souffrant d’une tétralogie de Fallot, Abdou est ce que l’on appellait « un enfant bleu ». Cela signifie qu’une communication anormale entre les deux ventricules de son cœur, associée à un rétrécissement de l’artère pulmonaire, entraînait chez lui une cyanose et une fatigabilité à l’effort.
Pesant seulement 9kg à presque 5 ans, Abdou a dû être évacué vers la France en novembre 2016 dans les plus brefs délais, sans quoi il risquait gros.

Le voyage en avion ne fût pas simple. Un médecin bénévole, en plus du convoyeur d’Aviations sans frontières, était présent pour s’assurer qu’Abdou ne rencontre aucun problème pendant le vol.
À Roissy, sa famille d’accueil attendait avec impatience l’arrivée de l’avion en provenance de Niamey pour réceptionner Abdou et le transférer directement vers l’hôpital.
Grâce à nos généreux donateurs, Abdou a pu bénéficier d’une opération du cœur à l’hôpital Marie Lannelongue mais ses suites opératoires furent longues et compliquées. Danielle et Serge, ses parents d’accueil se sont occupés jours et nuits de leur petit protégé et n’ont pas compté les aller-retours entre l’hôpital, le centre de convalescence et leur maison. Une belle leçon de courage et d’optimisme !
Après 4 mois passés en France et une consultation post-opératoire concluante à l’Association, le Pr Francine Leca a donné son accord pour qu’Abdou puisse retourner chez lui et commencer une seconde vie.

4 ans après son opération, nous recevons régulièrement des nouvelles d’Abdou qui se porte très bien ! Il a grandi et affiche sur son visage de belles joues qui témoignent de sa forme et de son appétit retrouvé.
Il vit à présent chez sa tante, à Zinder, afin de faciliter son accès à la scolarité et revoit toutes les semaines ses parents et ses frères et sœurs restés au village. Transformé par son opération, il peut à présent vivre comme tous les enfants de sa classe de CP et a même obtenu une moyenne de 7/10 aux dernières compositions !
Offrir un second souffle à un enfant n’est jamais simple mais l’histoire d’Abdourahamane témoigne des miracles que peut accomplir la grande chaîne de solidarité dont vous faites peut-être partie si vous avez déjà fait un don ou que vous avez déjà contribué à aider l’Association. Mille mercis !
J’aide un enfant cardiaque en faisant un don ici !